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Une nouvelle étude sur la thérapie par l’aventure réalisée au Québec

Le 23 mars dernier, le magazine anglophone Psychosis a publié en ligne les résultats d’une recherche sur la thérapie par l’aventure réalisée au Québec ; intitulée Off the beaten path: Adventure Therapy as an adjunct to early intervention for psychosis, qu’on peut traduire par « Hors des chemins battus : la Thérapie par l’aventure comme auxiliaire à l’intervention pour la psychose ».


Il s’agit d’une étude réalisée au Québec par Camille Girard et J. Éric Dubé du département de psychologie de l’Université du Québec à Montréal, ainsi que Amal Abdel-Baki et Clairélaine Ouellet-Plamondon, du Département de psychiatrie de la faculté de médecine de l’Université et du Centre de recherche du centre hospitalier de l’Université de Montréal.


Grâce à une approche qualitative réalisée auprès de 15 participants entre 19 et 30 ans, l’étude a évalué l’impact de la thérapie par l’aventure sur la perception de l’auto-efficacité chez de jeunes adultes ayant vécu des psychoses. Les chercheurs ont également voulu mieux comprendre l’expérience subjective de la thérapie par l’aventure dans le but d’identifier d’autres facteurs potentiellement influents dans le processus de rétablissement.



Groupe en plein air
Crédit photo : Tegan Mierle


En sondant les participant.e.s sur leur expérience, plusieurs points positifs ont émergé :

  • Les sentiments de fierté et d’accomplissement permettent aux participant.e.s de surmonter leurs peurs.

  • L’effet calmant de la nature aide à une diminution du stress et un sentiment de bien-être.

  • L’expérience de groupe favorise la socialisation et la création de nouvelles relations.

  • L’ensemble des activités offre aussi de nouvelles perceptions sur les capacités, les qualités et les intérêts personnels de chacun.


Les 15 participant.e.s sont des individus vivant avec différents diagnostics (trouble bipolaire, schizophrénie, trouble schizo-affectif, dépression psychotique et trouble psychotique) suivis à la Clinique des jeunes adultes psychotiques (JAP) du CHUM. Les participant.e.s devaient aussi présenter une stabilité clinique et une certaine isolation sociale ou une difficulté à adhérer au traitement offert en clinique.


Ces participant.e.s ont pris part aux activités de Face aux vents, un organisme spécialisé en thérapie par l’aventure. Le programme comprenait une rencontre préparatoire hebdomadaire sur 6 semaines (entraînement physique, initiation à l’équipement plein air, objectifs personnels, répartition des tâches) et culminait avec une aventure de 4 jours à la Vallée du Bras-du-Nord lors de l’été 2015 et 2016. Entre la randonnée, le canyoning, le zipline et le camping, chaque journée incluait une discussion thérapeutique de groupe mené par des professionnels de la santé.


Cette étude menée au Québec confirme l’importance de la motivation et de l’auto-efficacité, comme c’est le cas dans d’autres études portant sur la thérapie par l’aventure, insistant sur certains éléments rarement mentionnés ; comme les changements observés par le patient en lien avec sa relation avec lui-même et les autres.


L’intervention par la nature et l’aventure a fait ses preuves au plan clinique depuis les 30 dernières années au Québec. Les données scientifiques abondent dans ce sens et les impacts de cette approche sont multiples. Découvrez des personnalités et des initiatives inspirantes dans les vidéos de la série Les aventures capsulaires.


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